Note sur l'entrée « Création, continuités et ruptures » (spécialité HLP) - Philosophie - Espace pédagogique académique

Note sur l’entrée « Création, continuités et ruptures » (spécialité HLP)

Rappelant la lettre et l’esprit du programme, cette note sur l’entrée "Création, continuité, rupture" du programme de HLP appelle notamment l’attention sur le caractère prioritaire et incontournable de la question de la création artistique, les autres domaines de la pensée concernés par les continuités et ruptures au XXème siècle pouvant enrichir, mais "en mode mineur" le traitement de cette question.

, par Frédéric Blondeau - Format PDF Enregistrer au format PDF

Le groupe philosophie de l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche a publié une note concernant l’entrée « Création, continuités, ruptures » du programme Humanités, littérature, philosophie. Elle apporte un complément et des précisions sur le programme officiel du BO spécial n°8, 25 juillet 2019. Voici le document :

Note sur « Création, continuités et ruptures »
IG philosophie

Et le texte :

Les termes de la triade « Création, continuités et ruptures » ne sont pas juxtaposés, mais installés dans une circularité qu’il appartient d’expliciter et d’explorer par des parcours libres et variés.

La liaison de cette thématique au XXème siècle suggère qu’elle est spécialement illustrée par les mouvements artistiques de ce siècle (cf. le chapeau et une partie substantielle du développement sur Création, continuités et ruptures), en particulier pour les dimensions de rupture et de nouveauté ; mais aussi par les mouvements philosophiques qui ont ponctué celui-ci (« rupture avec les formes de pensée instituées », « crise de la rationalité ») sur fond de révolutions scientifiques et technologiques. Mais inversement, la remise en question du modernisme et de ses radicalités, de ses impasses, le lien maintenu ou renouvelé avec les productions de l’esprit du passé, par réécriture, réinterprétation, etc., constituent tout autant un enseignement tiré de ce siècle. Le XXème siècle est donc tout particulièrement caractérisé par des tensions entre continuités et ruptures autour de ce que signifie et implique la création, bien qu’à l’évidence cette tension travaille toute forme de création, à toute époque, selon des degrés et des formes de frictions très variables entre continuités et ruptures [1].

Le lexique et les problématiques de la nouveauté, de la création ou de la transformation devraient ainsi être globalement maîtrisés par les élèves, avec quelques exemples précis à l’appui. Et l’important est en conséquence que les parcours dessinés et suivis par les professeurs et leurs élèves amènent à aborder ces tensions et leurs enjeux, à travers quelques configurations de création, de continuités et de ruptures choisies avec discernement, afin de mettre en mesure d’appréhender et comprendre diverses autres configurations de ce complexe.

En tout état de cause, il n’est nullement dans l’esprit du programme que celui-ci se réduise à des contenus historiques, doctrinaux ou notionnels susceptibles d’être listés et devant faire l’objet d’apprentissages mécaniques. On n’évalue pas les élèves sur le critère de la restitution d’un certain nombre de contenus positifs de connaissance, mais d’abord sur leur aptitude à analyser ces contenus et à s’en saisir avec discernement, quels qu’ils soient.

Enfin, le texte de référence pointe prioritairement les arts et donc la création artistique en relation avec les évolutions sociales (voir le chapeau général), mais il ouvre également, en mode mineur, sur d’autres domaines de la pensée : philosophie, anthropologie, sciences, technologies.
Il résulte donc :
 que la question de la création artistique doit être traitée prioritairement et de façon incontournable ;
 que celle-ci peut être enrichie par des éléments de contextualisation ou par des rapprochements, comparaisons, prolongements avec la création, l’invention, l’innovation dans d’autres champs et lieux de pensée et de pratique (art / technique ; art / sciences…) ;
 qu’elle peut aussi être étoffée par une réflexion sur les idéologies associées (futurisme, modernisme…), et par des ouvertures sur les « ruptures » dans le champ proprement philosophique.

Notes

[1Cf. Programme d’humanités, littérature et philosophie de terminale générale, Préambule : « Cet ancrage historique ne doit pas exclure d’autres approches. Notamment, les problématiques développées au cours de la période contemporaine peuvent être comparées avec des problématiques plus anciennes. Cette comparaison, pratiquée à travers l’étude d’oeuvres et de textes significatifs (oeuvres littéraires, artistiques, philosophiques – oeuvres intégrales ou extraits), permet aux élèves tout à la fois de développer leur conscience historique, d’affiner leur jugement critique et d’enrichir leur approche des grands problèmes d’aujourd’hui. »

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